Anatomie de l'œil :La longueur normale d'un oeil est de 24 mm.
:arrow: L'iris donne la coloration de l'oeil, son orifice central au diamètre variable (la pupille) contrôle le flux de lumière pénétrant dans l'oeil tel le diaphragme d'un appareil photo.
:arrow: La cornée est une membrane transparente très sensible et très fragile.
:arrow: La conjonctive constitue le blanc de l'oeil.
:arrow: Le cristallin est une lentille qui par sa déformation permet l'accommodation.
:arrow: La glande lacrymale secrète les larmes
:arrow: La rétine tapisse le fond de l'oeil, elle est constituée de cellules photosensibles. Sa couleur est rosée. On individualise :
1- la papille d'un diamètre de 1,5 mm qui correspond à la naissance du nerf optique qui amène l'image au cerveau. C'est de cette papille qu'émerge l'artère centrale de la rétine et où convergent les veines rétiniennes.
2- la macula, à 1,5 mm de la papille, est le lieu où convergent les rayons lumineux, c'est l'axe optique de l'oeil. Elle est plus foncée que le reste de la rétine et est constituée de cellules appelées cônes. Son rôle est capital dans la vision diurne, l'acuité visuelle centrale (lecture) et dans la vision des couleurs.
3- la rétine périphérique s'étend vers la périphérie en étant de moins en moins riche en éléments nerveux. Elle est constituée de cellules appelées bâtonnets. Elle est responsable de la vision nocturne et de la vision dans le champ visuel périphérique.
Anatomie de l'oreilleL'oreille comprend 3 parties (voir figure 1 ci-dessous) :
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l'oreille externe avec le pavillon et le conduit auditif fermé par une membrane élastique (comme celle d'une peau de tambour)
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l'oreille moyenne qui contient les osselets reliant le tympan à la fenêtre ovale et assurant la transmission des vibrations du tympan. Elle se présente comme une cavité prolongée en avant par la trompe d'Eustache qui aboutit dans le pharynx, à chaque déglutition elle assure l'équilibre de pression entre l'oreille moyenne et l'extérieur, condition indispensable à la mobilité du tympan : son obstruction par les végétations adénoïdes chez l'enfant pourra être la source d'infections : les otites moyennes ; son obstruction lors d'un rhume diminue les capacités auditives.
En arrière l'oreille moyenne communique avec les cellules mastoïdiennes creusées dans l'os temporal, la mastoïdite correspond à leur infection.
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l'oreille interne, de forme complexe et agrandie sur la figure 1
Elle comprend une cavité rigide de forme complexe, le labyrinthe osseux, dans laquelle flotte un organe souple et creux de forme comparable : le labyrinthe membraneux. Il contient deux liquides, l'endolymphe et la périlymphe.
L'endolymphe occupe la cavité interne du labyrinthe membraneux et, la périlymphe l'espace qui le sépare du labyrinthe osseux. Deux membranes s'opposent à l'écoulement de la périlymphe dans l'oreille moyenne : la fenêtre ovale, déjà citée, et la fenêtre ronde.
Le labyrinthe est formé de deux parties : le limaçon et le vestibule.
Le vestibule membraneux comprend deux cavités arrondies, l'utricule et le saccule, et trois canaux semi-circulaires situés dans trois plans perpendiculaires Son rôle est capital dans l'équilibre. Les canaux semi-circulaires occupent la plus grande partie de l'oreille interne. Chaque canal contient un liquide et des cils sensitifs reliés à des cellules réceptrices qui transmettent les informations au cervelet. Son dysfonctionnement serait impliqué dans la maladie de Méniére.
Les récepteurs vestibulaires comprennent deux taches situées, l'une dans l'utricule, l'autre dans le saccule, et trois crêtes situées dans des ampoules occupant la base des canaux semi-circulaires
voir figure 2 et 3 ci-dessous :
Les récepteurs vestibulaires sont sensibles à la pesanteur, et la disposition des canaux semi-circulaires dans trois plans perpendiculaires est en rapport avec l'espace à trois dimensions. Si notre tête occupe une position inhabituelle, les influx vestibulaires tendent, par voie réflexe, à rectifier cette position. Privé de ses labyrinthes l'homme serait incapable de se tenir debout.
Les récepteurs vestibulaires sont également sensibles aux accélérations, c'est-à-dire aux variations (positives ou négatives) de la vitesse. D'où les troubles en tournant sur soi-même, ou dans un ascenseur lors du démarrage ou de l'arrêt. Ces impressions sont dues aux déplacements de l'endolymphe et à l'excitation des récepteurs qui en résulte.
En revanche, une vitesse constante (accélération nulle) laisse totalement insensible.
Le limaçon, ou cochlée (voir figure 4), a la forme d'un petit Escargot dont la spirale décrit un peu plus de deux tours et demi. Deux membranes divisent sa cavité en trois parties :
la rampe vestibulaire, aboutissant à la fenêtre ovale
la rampe tympanique, aboutissant à la fenêtre ronde, et communiquant entre elles au sommet et renfermant de la périlymphe
Le canal cochléaire, situé entre les deux rampes, renferme de l'endolymphe.
Le récepteur cochléaire, ou organe de Corti, est porté par une lame épaisse, la membrane basilaire, qui sépare le canal cochléaire de la rampe tympanique.
La membrane basilaire comprend une partie osseuse dans l'épaisseur de laquelle est logée le ganglion spiral de Corti, et une partie souple qui renferme des fibres élastiques transversales. La largeur de la bande souple (et, par suite, la longueur des fibres qu'elle contient) s'accroît régulièrement de la base au sommet du limaçon.
L'organe de Corti est une bande sensorielle hélicoïdale, faite de cellules en rapport avec des neurones dont les corps cellulaires sont situés dans le ganglion spiral de Corti et dont les axones se regroupent en formant le nerf cochléaire.
Les nerf cochléaire et vestibulaire s'unissent en donnant le nerf auditif ou VIII
Il existe environ 30 000 fibres nerveuses dans chaque oreille. Ces fibres transmettent des signaux au tronc cérébral et au cortex auditif du cerveau.
Le récepteur cochléaire et l'audition :La chaîne des osselets transmet les vibrations du tympan à la fenêtre ovale en les amplifiant. Il en résulte un mouvement de va-et-vient de la périlymphe (chaque fois que la fenêtre ovale se déprime, la fenêtre ronde se bombe, et inversement) qui déforme le canal cochléaire et fait vibrer les fibres élastiques de la membrane basilaire.
La vibration d'un groupe de fibres élastiques de la membrane basilaire excite le segment l'organe de Corti situé à son contact. Il en résulte un influx nerveux.
Le nez et l'olfactionLes fosses nasales constituent l'étage supérieur des voies respiratoires : elles s'ouvrent à la fois vers l'extérieur (narines) et vers le pharynx (narines internes, ou choanes). Elles ont une forme irrégulière due à l'existence de trois cornets osseux, et communiquent par de petits orifices avec les sinus des os avoisinants : frontal, ethmoïde, sphénoïde, maxillaires.
La muqueuse qui tapisse les fosses nasales est riche en vaisseaux sanguins, d'où sa couleur rose. Elle renferme de nombreuses glandes à mucus qui la maintiennent constamment humide. Cette muqueuse réchauffe, humidifie et filtre partiellement l'air inspiré.
A la muqueuse rose s'oppose la muqueuse jaune, à rôle sensoriel. Celle-ci forme sur le cornet supérieur une tache de l'ordre du centimètre carré. Elle est pauvre en vaisseaux et en glandes, mais elle contient les terminaisons nerveuses du nerf olfactif
Cette zone olfactive est sensible à certaines substances solubles dans le mucus nasal. Quand le mucus est rare (par temps sec), l'olfaction est moins bonne. Quand, au contraire, le mucus est trop abondant (en cas de rhume), l'odorat disparaît quasiment.
Cet odorat permet de contrôler l'air inspiré. En réalité, ce contrôle est très imparfait : ainsi l'oxyde de carbone est parfaitement inodore. De plus il est très variable d'une personne à l'autre et selon les circonstances : par exemple il est augmenté lors de la grossesse et avant les règles et diminué chez le fumeur ou avec certains médicaments.
D'autre part, l'odorat joue un rôle majeur dans la gustation, les aliments sont plus sentis que véritablement goûtés.
L'inflammation de la muqueuse nasale (rhume) peut se communiquer aux sinus voisins (sinusite). Chez les enfants ou chez les personnes qui se mouchent trop violemment et ne prennent pas la précaution de souffler d'une narine, puis de l'autre, l'infection gagne la trompe d'Eustache, d'où elle peut atteindre l'oreille moyenne (otite) et même les cellules mastoïdiennes (mastoïdite)
La langue et la gustation
La langue est un muscle très mobile recouvert d'une muqueuse rose constamment humide, la surface est tapissée de papilles sensorielles, les unes tactiles, les autres gustatives.
Il y a deux sortes de papilles gustatives :
:arrow: les papilles caliciformes, au nombre de neuf à douze, formant le V lingual
:arrow: les papilles fongiformes, petites et nombreuses, situées en avant du V et le long de ses branches.
Papilles caliciformes et fongiformes renferment des bourgeons gustatifs en relation avec le nerf du goût.
De même il existe deux sortes de papilles tactiles : les papilles filiformes et corolliformes.
Les bourgeons gustatifs sont sensibles à certaines substances liquides ou solides solubles dans la salive.
La gamme des saveurs se réduit à quatre seulement : amer, sucré, salé, acide.
Chacune d'elles correspond à une zone sensible de la langue et, probablement, à un certain type de bourgeon du goût.
Ce manque de diversité des saveurs est compensé par l'intervention d'autres sens :
:arrow: le bouquet des vins, l'arôme du café donnent des sensations olfactives.
:arrow: les saveurs farineuses sont en réalité des sensations tactiles
:arrow: les saveurs croustillantes ou gazeuses sont des sensations tactiles et auditives.
:arrow: les saveurs fraîches ou brûlantes sont des sensations thermiques.
Toutes ces stimulations sensitives s'ajoutent pour donner du goût aux aliments et déclencher par voie réflexe la sécrétion de la salive et du suc gastrique.
Le sens du goût s'affine avec l'habitude et avec l'âge, en quelque sorte il faut de l'entraînement.
Il s'affaiblit par l'abus des mets épicés, de l'alcool et du tabac, dans certaines circonstances (médicaments, mycose de la bouche, rhume, etc...).
Il augmente avec certaines substances telles le glutamate qui, ajouté à certains aliments (aliments préparés, en sachets ou en boîtes), abaisse le seuil d'excitabilité des récepteurs gustatifs.
La mobilité de l'oeil
La mobilité de l'oeil est assurée par 6 muscles : 4 droits et 2 obliques.
La paralysie d'un ou de plusieurs de ces muscles entraînera un strabisme dont ce n'est pas la seule cause, et à contrario l'intervention sur ces muscles pourra corriger certains strabismes.