Abdelb@sset Admin
Institut/Ville : Lauréat d'IFCS Ouarzazate Nombre de messages : 2011 Age : 38 Localisation : : Marrakech Emploi/loisirs : : IDE Polyvalent - Centre d'Onco-hématologie; CHU MOHAMED VI , MARRAKECH. Réputation : 77
| Sujet: H1N1: la vaccination des personnels de santé devrait-elle être obligatoire ? Mar 13 Oct 2009 - 17:09 | |
| 22/09/09 (JIM) Dr Jack Breuil
La question avait été posée lors du CEMI (colloque annuel sur le Contrôle Epidémiologique des Maladies Infectieuses) 2008 : pourquoi la vaccination des personnels de santé n'était-elle pas obligatoire à une époque où la grippe est largement assimilée à une infection nosocomiale ? La réponse n'était pas univoque mais confirmait que rendre une vaccination obligatoire c'est déclencher une réaction immédiate des ligues anti vaccinales de toutes obédiences, avec le risque d'aboutir à l'inverse du but recherché ; une autre raison étant bien sûr que qui dit obligation dit responsabilité -sinon culpabilité- et que, quoi qu'on en dise, nombreux sont ceux qui craignent d'éventuels effets secondaires rapportés, à tort ou à raison, aux conservateurs et immuno adjuvants. Le pays, finalement ne serait toujours pas culturellement prêt à l'obligation... Une forte incitation sans obligation, donc, mais le problème, et il n'est pas que français, c'est que, globalement, à peu près un tiers du personnel soignant seulement est correctement vacciné (malgré de fortes variations loco- régionales et professionnelles, les médecins apparaissant souvent mieux immunisés que les infirmièr(e)s), et que ce chiffre trop bas laisse la porte ouverte à beaucoup d'événements nosocomiaux. Peut-on malgré tout tenter de faire évoluer la situation, et comment ? Sabine Wicker, de l' hôpital universitaire JW Goethe de Francfort, apporte quelques éléments de réponse avec les résultats d'une enquête menée à l'aide de trois questionnaires anonymes distribués aux soignants de différents services (items démographiques, comportementaux et de connaissance de l'infection et des vaccins). Il apparaît ici que les vaccinés étaient passés à l'acte avant tout pour se protéger, eux, leur famille et leurs amis, largement avant leurs patients. Et que les motifs les plus fréquents de refus étaient une sous estimation du risque, la peur d'effets secondaires et un certain scepticisme quant à l'efficacité de la protection acquise, voire parfois du déclenchement d'une grippe par le vaccin. Voilà qui, à l'évidence, relativise l'intérêt de l'habituel tryptique volontariat- gratuité- campagne d'information si largement mis en oeuvre dans nos hôpitaux... A l'occasion de la saison grippale 2008/ 2009, les Allemands de Francfort sont passés à l'acte en imposant un masque de protection obligatoire pour les non-vaccinés, en demandant à ceux qui ne voulaient pas du vaccin de formaliser leurs raisons et en proposant des déplacements de personnels vers des services ou structures moins exposées. En une dizaine de jours, la couverture vaccinale était passée de 33 à 57,7 %. Le débat de la vaccination " très incitative" des personnels de santé reste ouvert. | |
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