Définition :
C’est la période qui va de l’accouchement au retour de couches.
Elle s’étale sur 6 à 8 semaines et jusqu’à 16 semaines en cas d’allaitement maternel.
Physiologie des suites de couches
L’involution utérine est rapide les 2 premières semaines, puis beaucoup plus lente pour se terminer au bout de 2 mois environ. Elle s’effectue grâce aux contractions utérines, qui sont plus douloureuses et nombreuses chez les multipares et lorsque la mère allaite : ce sont les tranchées.
Les lochies correspondent à un écoulement sanglant, séro-sanglant puis séreux et durent 3 à 4 semaines.
En cas d’hyperthermie avec des lochies fétides, il faut suspecter une endométrite, effectuer des prélèvements et mettre la patiente sous antibiothérapie adaptée.
La reprise du tonus des muscles superficiels du périnée dépend de la façon dont s’est déroulé l’accouchement, de la présence ou non d’une épisiotomie ou de lésions périnéales. Elle est facilitée par une rééducation périnéale appropriée.
Petits ennuis des suites de couches
Des troubles mictionnels peuvent se traduire par :
• une rétention urinaire. Il faut alors s’assurer de la vidange vésicale régulière dans le post-partum et, si besoin réaliser un sondage évacuateur voir poser une sonde à demeure s’il existe un œdème important du méat urinaire.
• Des brûlures mictionnelles traduisant une infection urinaire nécessitant un traitement antibiotique.
• Une incontinence urinaire qui nécessitera une rééducation vésico-sphinctérienne.
La constipation est fréquente dans le post-partum immédiat et doit être prévenue par un lever précoce, une alimentation variée riche en fibres et en eau. Elle favorise l’apparition d’hémorroïdes.
Cette période est propice à la survenue de phlébites des membres inférieurs qu’il faut suspecter devant l’apparition d’une fièvre, accompagnée d’un pouls dissocié, d’une douleur du mollet et d’un signe de Homans positif.
L’allaitement
La montée laiteuse est due à la chute brutale du taux de progestérone après la délivrance, ce qui entraîne une montée en flèche de la prolactine et une production abondante de lait. Lors de l’allaitement maternel, l’entretien de la sécrétion de lait est réalisée par la succion du mamelon lors des mises au sein régulières (environ toutes les 3H). Les complications de l’allaitement sont l’apparition de crevasses, d’engorgement mammaire (plus fréquent la 1ère semaine), voire de lymphangites à un stade plus avancé, de galactophorites et d’abcès.
L’allaitement artificiel nécessite la prise de bromocriptine pour inhiber la montée laiteuse. S’il existe des contre-indications (pathologie dépressive, HTA, pré éclampsie …), le seul traitement sera la mise en place d’un bandage serré des seins associé à une restriction hydrique et parfois à la prise de médicaments homéopathiques.
Le « baby blues »
Fréquent vers le troisième jour du post-partum et souvent contemporain de la montée laiteuse, cet état dépressif est transitoire. L’entourage contribue à une évolution favorable de cet état en maternant et rassurant l’accouchée. Il faut cependant préconiser un soutient psychologique si cette dépression persiste.
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