A- Généralité :
Le rôle infirmier se manifeste en deux grands volets : prévention et dépistage.
Pour la prévention, l’infirmier doit étudier les étiologies et les prévenir.
En plus des causes engagées précédemment il y a d’autres causes :
- encourager et conseiller les accouchements médicalisés.
- Traiter les états fébriles chez les femmes pendant l’accouchement.
- Un bon suivi des femmes enceintes en cellule de SMI.
- Une bonne prise en charge des enfants (vaccination).
Pour le dépistage, il s’agit d’une simple prise de T° rectale par un thermomètre spécial cette T° est inférieure à 35°c.
Elle se manifeste par des frissons généralisés, associé à une accélération de la fréquence respiratoire et du pouls, surtout au début de l’hypothermie.
B- Rôle infirmier dans un service d'accouchement:
Dès la naissance, certains gestes essentiels sont à prodiguer à tout nouveau-né:
Prévention du refroidissement
Faute d'assèchement des sortie du nouveau-né et en absence de source de chaleur, la température d'un nouveau-né peut s'abaisser de 1/2degré par minute. Le phénomène est encore plus rapide en cas de courant d'air. Le refroidissement est une cause de mortalité néonatale, même chez les nouveau-nés normaux. C'est un facteur de mortalité supplémentaire chez les nouveau-nés prématurés et de petit poids de naissance. Pour éviter ce risque:
1) Mettre le nouveau-né sous une source de chaleur, en position déclive tête basse, tête défléchie en arrière.
2) Essuyer le nouveau-né avec un linge ou champ propre et sec,
3) Enlever le linge humide et le remplacer par un champ sec et chauffé si possible.
C- Rôle infirmier dans un service de pédiatrie :
accueil :
Accueillir convenablement les parents et leur enfant, les assurer en diminuant la souffrance et le mal causé par la maladie d’une part et l’hospitalisation d’autre part.
Présenter ; le major et autres infirmières, médecins et locaux, cuisine…
installation :
installer l’enfant dans un lit berceau chaud à une T° de 36°c.
l’isolement est nécessaire jusqu’à confirmation du diagnostic.
L’enfant est mis en position convenable.
Préparer le nécessaire pour réanimation (oxygène, transfusion).
NB : pour un prématuré la meilleure installation est de le mettre en incubateur
contribution au diagnostic :
Interrogatoire :
préciser l’âge de l’enfant, et circonstances de l’apparition.
S’informer sur les antécédents médicaux (diabète, insuffisance respiratoire).
S’informer sur les antécédents obstétricaux (grossesse, accouchement).
S’informer sur les antécédents chirurgicaux (interventions).
S’informer sur les antécédents d’intoxication.
S’informer sur les antécédents infectieux (méningite, typhoïde, septicémie, enfant vacciné ou non).
Se renseigner sur l’alimentation (lait maternel….).
Demander les autres signes associés, et observer l’état général de l’enfant (cyanose, frisson, pouls…).
Constantes :
La prise des constantes est systématique et dans une hypothermie, il faut insister sur la prise de T°, pouls, respiration.
Examens cliniques : NFS+VS
Hémoculture (chercher l’agent)
Ponction lombaire (suspections de méningite)
Radiographie des poumons (infection respiratoire)
ECG (complication cardiaque)
Traitement :
Les réchauffements de l’enfant doivent être réalisés par deux sortes de moyens :
moyens externes :
Coton cardé réchauffé à 39°c ou sur matelas remplis d’eau réchauffé à 39°c.
moyens internes :
Perfusion réchauffée à 39°c, le réchauffement également de la pièce est nécessaire, il doit être lent : pas plus de 1°c/1heure.
Si l’hypothermie est secondaire à une atteinte infectieuse bactérienne ou toxique, on la traite avec un antibiotique ou antitoxique. L’hémodialyse en cas de complication rénale sévère, le remplissage vasculaire en cas de collapsus.
NB : ne jamais essayer de réchauffer trop rapidement pour éviter le risque de collapsus.
alimentation et régime :
Il n’y a pas un régime à respecter, il doit être équilibré, riche en protide et calorie, vitamine, selon l’âge et le besoin de l’enfant.
On doit : - éviter toute erreur diététique ( propreté et hygiène).
- compenser les pertes en cas de diarrhée, vomissements en donnant des boissons (eau potable), les boissons ne doivent pas être froides.
- Réchauffer les perfusions à 39°c.
- Sur avis médicale, perfuser, gaver, transfuser le malade.
hygiène et confort :
- le change de l’enfant doit être fait dans des conditions thermiques convenables.
- Utiliser les couvertures chauffantes, matelas, coton.
- Mettre l’enfant en position convenable selon le cas.
- Surveiller le siège de l’enfant en cas de diarrhée.
- Si le malade est alité, faire les soins préventifs d’escarres.
Surveillance :
Bien surveiller l’enfant du faciès aux extrémités :
Faciès : pâleur
Abdomen : fréquence respiratoire
Siège : dermite fessière, diarrhée, selles (aspect, fréquence…)
Extrémités : cyanose
L’état générale : noter et renseigner toute anomalie
Surveiller l’effet du traitement
Surveiller les signes du choc (les constantes, état de conscience)
Information, éducation, communication (IEC) :
Informer et éduquer les parents pendant et après la sortie sur :
• l’hygiène alimentaire (propreté, équilibre, quantité, qualité)
• l’hygiène corporelle (lavage des mains avec du savon avant et après les repas…)
• l’hygiène buccale : brossage des dents après les repas, soins de caries, et de bouche
• il faut communiquer aux femmes l’intérêt de bon suivi en cellule de SMI
• encourager les accouchements en milieu surveillé
• parler de la vaccination qui permet d’éviter les problèmes d’infections.
• Sensibiliser et encourager les parents pour la consultation médicale précoce dès l’apparition des premiers signes d’une pathologie.