Symptôme : trouble fonctionnel perçu et décrit par le patient, obligatoirement subjectif.
DouleurThoracique : la plus fréquente, très subjectif (sensation), d'où un interrogatoire minutieux en 6 caractères:
- Type de sensation (brûlure, serrement, piqûre)
- Siège de la douleur dans le thorax
- Circonstances de survenue (effort, repos ...)
- Durée (aussi précise que possible)
- Mode évolutif (intermittent, continu...)
- Fréquence des crises
Douleur d'angorAccès d'ischémie myocardique paroxystique, souvent suite à une sténose athéromateuse coronaire réduisant le débit sanguin en aval.
Siège : milieu de la poitrine, souvent derrière le sternum. Sensation de barre d'une épaule à l'autre; irradiation inconstante à la mâchoire, au bras gauche (voire les deux bras).
Douleur angineuseConstrictive : sensation "d'étau qui serre", de mort imminente. Intensité allant de discrète à atroce. Survenant à l'effort (marche), au froid (même couchage en draps froids = primodécubitus), émotion => menace d'infarctus.
D'une durée brêve (2-3 mn) mais imposant un arrêt de l'effort, elle cède à la
Trinitrine sublinguale ou en spray en 5mn.
Entre les crises, pas de symptôme fonctionnel.
Douleur d'infarctus du myocardeDébut brutal, même type que la douleur angineuse avec des caractères plus marqués :
- Occupe tout le thorax
- Irradiation dans toutes les directions
- Violente sensation de broiement
- Longue durée
- Résiste à la Trinitrine => très grave
Douleur de péricardite aiguëLiée à une irritation inflammatoire du péricarde, elle débute brusquement dans le thorax et dure plusieurs heures. De type brûlure accentuée par l'inspiration profonde, mais soulagée par la position assise penché en avant, elle se soulage par l'
Aspirine.
Douleur de dissection aortiqueClivage de la paroi aortique au niveau de la média, avec création d'une néocavité pariétale d'extension variable.
Douleur débutant brutalement et migratrice, de type déchirure.
Douleur de l'embolie pulmonaireObstruction d'une partie du réseau artériel par un thrombus migrateur.
Douleur d'apparition brutale, unilatérale, en point de côté ou coup de poignard, elle persiste longtemps (jusqu'à plusieurs jours) et demeure isolée d'autre symptôme.
Douleur extra-cardiaqueD'origine digestive, elle peut correspondre à une hernie bilatérale, un reflux gastro-oesophagien, une colique digestive, sans lien avec l'effort.
D'origine pariétale, arthrite d'une articulation chondro-costale ou sterno-claviculaire déclenchée à la palpation.
D'origine anorganique, elle est très fréquente, souvent mal définie, favorisée par l'asthénie et l'anxiété.
Douleur hépatiqueLiée à la distension du foie et à une baisse du débit du ventricule droit qui induit une accumulation en amont du foie (congestion).
DyspnéeSensation anormale de difficulté à respirer pouvant aller jusqu'à une sensation pénible d'étouffement. Symptôme essentiel de l'insuffisance cardiaque gauche.
Dyspnée d'effortEssoufflement à l'effort +/- important : élévation de la fréquence respiratoire +/- invalidante.
Dyspnée de décubitus° supplémentaire de la maladie, c'est l'orthopnée : gène à l'allongement cédant à l position assise. Disposer un nombre suffisant d'oreillers nécessaires à une respiration confortable.
Dyspnée permanenteEssoufflement au moindre geste, stade avancé de l'insuffisance ventriculaire gauche qui aboutit à l'O.A.P.
Classification N.Y.H.A. : Stade I = dyspnée uniquement à l'effort soutenu; St. II = ... ; St. IV = dyspnée aux gestes usuels.
Dyspnée de Chreyes-StokesInsuffisance cardiaque terminale : mouvements respiratoires de plus en plus amples, puis pause 10-15 sec. et ça recommence...
Autres symptômesPalpitationsPerceptions anormales des battements cardiaques, pénibles et sources d'anxiété. Faire préciser : coups isolés, courtes salves, accès soutenus à début/fin brusque ou progressif.
Palpitations isolées : extrasystoles = contractions prématurées cardiaques. Détectées par l'E.C.G. ou au Holter (E.C.G. 24h).
SyncopePerte de connaissance brusque, totale et transitoire, dû à l'interruption ou la baisse extrême du débit sanguin cérébral.
- Brève : retour rapide et complet à une conscience normale;
- Évocateur : avec chute prématurée et traumatisme;
- Cause la plus fréquente : malaise vagal;
- Déclenchement à l'effort par rétrécissement aortique...
LipothymieMoins précis : sensation de faiblesse générale de survenue rapide donnant l'impression d'une perte de connaissance imminente sans qu'elle ne se produise néanmoins. Parfois équivalent syncopale : arrêt circulatoire très bref.
TouxManifestation respiratoire paroxystique de l'insuffisance ventriculaire gauche, lors de décubitus.
HémoptysieLié à l'œdème aigu du poumon : crachats mousseux (rosé) ou à l'embolie pulmonaire : crachats épais (noirâtres).
AsthénieFréquente dans l'insuffisance cardiaque.