définition :
On doit considérer en détresse respiratoire toute personne chez qui l’oxygène n’arrive pas en quantité normale au niveau des cellules et des organes, sans traitement rapide, la détresse respiratoire doit aboutir à la mort.
- physiopathologie :
Les cellules ont besoin pour vivre de nourriture et d’O2 si elles ne reçoivent pas d’O2 dans un premier temps, elles meurent, ce premier temps diffère selon les organes, elle ne dure pas plus de 3 min pour le cerveau. La détresse respiratoire se produit lorsque les cellules manquent d’O2 soit par :
- Défaut d’absorption (stade de ventilation)
- Manque d’O2 dans l’air
- Ventilation insuffisante
- Obstruction des voies aériennes
- Arrêt de ventilation
- (stade de circulation) défaut de transport causé par :
- Manque d’O2 dans la circulation
- Diminution de la circulation
- Par empoisonnement de la cellule (stade tissulaire)
* Les causes de la détresse respiratoire :
- par défaut d’absorption d’O2 :
Concentration insuffisante d’O2 dans l’air
- Obstruction des voies respiratoires au niveau de la bouche et du nez soit au niveau de l’arrière gorge en : la langue chez une personne inconsciente surtout lorsqu’elle est sur le dos. Par du sang lors d’un fracas du visage ou blessure du nez ou la langue qui forme un caillot. Aussi les vomissements chez une personne inconsciente. Un corps étranger chez un enfant. Un dentier ou grand débris alimentaire chez le sujet âgé, une piqûre d’insecte dans la gorge, des mucosités qui peuvent réaliser une véritable noyade, la strangulation et la pendaison, l’inondations des vers sait par l’eau sort par des reversions au vomissement chez toutes personnes inconscientes sur le do et l’impossibilité de tresser aggrave encore la détresse.
- Ventilation insuffisante :
Le thorax au l’abdomen sont comprimés par une charge, aussi les fracture des cotes par la douleur qui l’entraîne peuvent diminuer la ventilation.
- Les plaies du thorax avec pleine couverte (pneumothorax au hémothorax à la suite d’une plaie de cotes à la pleurésie. Aussi la rupture du diaphragme sait au cours d’accident sait une ventilation trop rapide ou lente ou gêne respiratoire.
- Défaut de transport d’os
- Soit par :
- Manque de globules rouges (anémie), hémorragie ou destruction des hématies
- Cellules rouges inefficaces : intoxication au CO
- Diminution de la circulation au cours de l’état de choc ou collapsus
- Arrêt circulatoire (infarctus du myocarde, électrocution).
- Empoissonnement de la cellule : L’origine de la détresse respiratoire est tissulaire, les cellules intoxiquées soit par l’hydrogène sulfuré ou l’acide cyanhydrique ne peuvent pas utiliser l’O2 qui le sang leurs apporte.
* Détresse neurologique :
- Rappelons que le système nerveux assure 2 fonctions :
- La première permet la relation de l’organisme avec son environnement (le sens, le goût, l’odorat, le toucher…)
- La deuxième permet la coordination des différentes fonctions de l’organisme (respiration, circulation…) pour en assurer son harmonie.
- Troubles de la première fonction sont ceux de la conscience.
- Troubles de la deuxième fonction sont ceux de la vigilance.
- Ces deux fonctions sont indissociables et l’atteinte de l’une est fatalement associée à l’atteinte de l’autre.
* troubles de la conscience :
- Le secouriste peut schématiquement reconnaître trois niveaux de troubles de la conscience.
- La somnolence :
- La victime est capable de répondre à des questions simples (nom, ou habitez-vous…) ou peut obéir à des ordres simples tels que (serrez-moi la main) lorsqu’elle n’est plus sollicitée, elle retombe dans sa somnolence, parfois cette somnolence est remplacée par une agitation incohérente, mais le sujet réagit encore à la parole.
* Inconscience ou perte de conscience légère :
- La victime est inerte ou au contraire agitée, elle ne réagit plus à la parole mais elle réagit à la douleur (pincement).
- Inconscience profonde :
- La victime est inerte et ne réagit ni à la parole ni à la douleur lorsque cet état se prolonge en paroles de coma.
* troubles de la vigilance :
- Ils sont à redouter même en cas de simple somnolence mais lors de l’inconscience profonde ils retentissent souvent et gravement sur la fonction respiratoire et circulatoire.
- Retentissement sur la fonction respiratoire : le relâchement musculaire est responsable de l’affaissement de la langue ou son retour en arrière, ce relâchement entraînant une gêne au passage de l’air voire même une obstruction complète et ne peut se produire que chez un sujet couché sur le dos
- La disparition des réflexes de sécurité respiratoire (fermeture de l’orifice supérieur de la trachée). Il est responsable de l’encombrement progressif et de l’obstruction des voies aériennes par la salive, les vomissements ou encore des corps étrangers (dents cassées, prothèses dentaires)
- L’atteinte du système nerveux peut être aussi responsable de la diminution de la fréquence respiratoire, de l’irrégularité du rythme ou d’un arrêt respiratoire.
- Retentissement sur la fonction circulatoire : il n’apparaît que pour les atteintes les plus graves, il s’agit surtout d’une baisse de la pression artérielle (parfois un effondrement).
- Les troubles de la vigilance peuvent être responsables d’autres mauvais fonctionnements de l’organisme : élévation ou abaissement anormal de la température ; il y a aussi un retentissement des troubles respiratoires sur la fonction nerveuse par la diminution d’O2 et l’augmentation du CO2 qui peuvent être responsables de l’apparition d’une somnolence ou d’une agitation, si le trouble s’aggrave, la perte de conscience sera de plus en plus profonde et l’apparition des troubles de la vigilance par manque d’O2 pourra entraîner une aggravation de l’état respiratoire, comme ça il se crée un cercle vicieux en dehors de tout traitement pour aboutir à la mort.
N.B : Si l’arrêt respiratoire est complet et brutal, la perte de conscience se produit en 1 à 2 min.
* Détresse cardio- vasculaire :
La quantité d’O2 amenée aux cellules dépend du débit circulatoire des globules rouges :
- En cas d’anémie : pour amener la même quantité d’O2 aux cellules, le débit circulatoire doit augmenter.
- A la suite d’une hémorragie grave : le volume sanguin n’est plus égal au volume des vaisseaux, la pression dans la circulation baisse (collapsus). Dans ce cas le cœur ne peut pas augmenter le débit sanguin pour compenser le manque d’apport d’O2.
- La victime devient pâle, le pouls faible ou même imperceptible alors que l’on sent encore, le pouls au niveau du cou bat très rapidement, si la situation se prolonge les différents organes vont manquer d’O2 et on aura une souffrance des cellules nerveuses et le malade va être en état de choc.
- Si l’hémorragie est très importante :
La baisse de pression peut aboutir en quelques minutes à l’arrêt circulatoire.
- Parfois au cours des réactions allergiques graves :
- Dans ce cas ce sont les vaisseaux sanguins qui se dilatent, leur volume devient plus grand que celui du sang et la tension artérielle baisse, c’est encore le collapsus (choc anaphylactique), si le cœur ne peut pas compenser ses apports en O2, le collapsus survient ainsi que l’arrêt circulatoire.
- Les troubles circulatoires : peuvent retentir sur la respiration par son augmentation et sa rapidité et aussi retentir sur la fonction nerveuse par une perte de conscience car en cas de collapsus si le sujet reste debout ou assis, la pression ne sera plus assez forte pour que le sang arrive au cerveau qui ne reçoit plus d’oxygène et la victime devient inconsciente. Si la victime est allongée immédiatement, dans la majorité des cas elle ne prendra conscience. Au cours du collapsus ou état de choc, si la victime est allongée tête et thorax non surélevés conserve sa conscience plus longtemps.