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Soins Infirmiers aux patients souffrant d'une colique néphrétiqueLa colique néphrétique est un syndrome douloureux lié à une lithiase urinaire.
I- RappelLa colique néphrétique est une douleur lombaire intense, continu sans position antalgique ; irridiant dans les organes génitaux ; elle est exacerbé par l'absorption de boissons. La colique néphrétique est souvent associé à :
- de l'agitation ( lié au fait que la douleur ne peut être calmé ),
- des nausées ou des vomissement ( lié à la douleur )
- une hématurie (lié à la lithiase qui endommage les muqueuses )
- une hyperthermie ou un fébricule
Les facteurs déclenchants sont :
- une deshydratation ( ou une simple diminution des apports liquidiens )
- les voyages en voiture
- le diabète, la goutte ....
C'est une
urgence médicale !
Cela devient une urgence chirurgicale si : le patient présente une anurie sur un rein unique.
II- Prise en charge infirmière
1- Prise en charge infirmière aux urgences
L'infirmier aux urgences doit :
- prendre les constantes et la température
- poser une voie d'abord ( être à deux en cas d'agitation ) et prélever lebilan biologique
- administrer les antalgiques selon le protocole médicale ; souvent une association d'antalgique, antispasmodique et anti-inflammatoire ; parfois antalgique de palier II ou titration de morphine.
- repecter les positions antalgiques
- prélever un ECBU
- prévoir un ASP voir une urographie intra-veineuse
- veillez aux respect de la restriction hydrique en période de crise douloureuse ( pour éviter les distentions en amont de la lithiase et donc l'augmentation de la douleur )
2- Prise en charge dans le service
L'infirmier doit :
- poursuivre le traitement antalgique et surveiller la douleur
- selon l'ECBU : débuter l'antibiothérapie ( prescription médicale )
- tamiser les urines à l'aide d'un bocal et de compresses de gaze tissées
- après la crise douloureuse, stimuler à l'hydration ( et éventuellement retourner à une restriction hydrique en cas de reprise de la douleur )
- en cas d'hyperthermie : laisser le patient à jeun et prévenir l'anesthésiste en vue d'une pose de sonde urétérale en double J.
3- Prise en charge après la crise douloureuse
3 possibilités selon l'évolution de la lithiase.
a) Le malade élimine son calcul par voie naturelle
Le tamissage des urines a mis en évidence l'élimination d'un calcul : l'infirmier prévoit alors un ASP pour comparer avec celui effectué aux urgences, ainsi qu'une analyse biochimique du calcul.
Après l'ASP de comparaison le patient peut sortir et se voie prescrit des anti-inflammatoire ainsi qu'une consultation externe dans un mois.
b) Le traitement antalgique est efficace mais le patient n'a pas éliminer le calcul
Le patient sort avec une prescription d'antalgique et d'anti-inflammatoire.
L'ablation du calculs se fera ultérieurement soir par lithotripsie extra-corporelle ( ultrasons ) en cas de calculs lombaires, soit par urétéroscopie en cas de calculs iliaque ou lombaire.
c) Le patient présente des douleurs, de l'hyperthermie et le calcul n'est pas éliminer
C'est
une urgence chirurgicale. Le traitement chirurgical consistera :
- soit à un drainage des urines par la pose d'une sonde JJ ( double J ) et l'ablation du calculs en même temps ;
- soit à une néphrostomie per cutané si l'urétéroscopie est impossible ou si le calcul est infranchissable ou inaccessible.
III- Le traitement
1- Le traitement médical
Le traitement médicale consiste à une prescription d'antalgique et d'anti-inflammatoire
2- La lithotripsie extra-corporelle LEC
C'est la fragmentation de calculs par une onde de choc, le calcul doit être d'au moins 3 mm.
Cette fragmentation a lieu au bloc opératoire par un chirurgien, assisté par un anesthésiste et une infirmière de bloc ( même si le traitement n'est pas invasif ). Le patient peut être mis sous oxygène ou protoxyde d'azote pour être superficiellement endormie ( prévention des malaises vagaux )
a) Pré-interventionnel
Le patient aura eu :
- une urographie pré LEC pour connaître l'état de la voie excrétrice et donc savoir si il pourra éliminer les fragments de calculs
- un ECBU stérile quelques avant
- un ASP la veille ou le jour même pour localiser le calcul
- si le calcul est volumineux : une sonde JJ ser aposé avant la ou les séances LEC
- prémédication : Atarax* et Di-Antalvic* ( selon protocole du service )
Les séances de LEC sont réalisés en ambulatoire.
b) Les contre-indications
- grossesse
- cancer du sein
- infection ( ECBU positif ) : dans ce cas la lithotripsie peut être réalisé sous couverture d'ATB
- traitement anticoagulant ou trouble de la coagulation
- anévrisme aortique ou de l'artère splénique
c) Les résultats
3 possibilités :
- disparition complète du calcul
- fragmentation du calcul : rendez-vous à j15 avec ASP pour vérifier l'élimination des fragments ou programmer une nouvelle séances
- pas de fragmentations : échec de la lithotripsie
d) Les complications
hématurie par lésion du parenchyme rénal
colique néphrétique post-op : 20 % des cas
collection de fragments dans le bas uretère
e) Surveillances post LEC
L'intervention se déroulant en ambulatoire, les consignes suivantes doivent être données aux patients :
- possibilité de survenue de lombalgies voir de colique néphrétique, le médecin prescrit donc une ordonnance d'antalgique
- surveillance de la température, revenir aux urgences en cas d'hyperthermie supérieur à 38,5°C
- consultations externe de contrôle à J15, 2 mois et 6 mois avec un ASP, un ECBU, une créatininémie et une écho-rénale
3- La néphrolithotomie percutanée NLPC
C'est une technique qui concerne les calculs volumineux ( supérieur à 3 mm ) ou les calculs trop durs pour être fragmenté par LEC.
La technique consiste à l'introduction d'une gaine dans les cavités rénales et fragmente les calculs intra-rénaux.
Dans 10 % des cas, il existe des calculs résiduels qui nécessiteront une deuxième séances ou une LEC
Complications : hémorragie, infection, perforation colique
4- L'urétéroscopie
Cette technique permet d'extraire ou de casser les calculs à l'aide d'une sonde à panier ou à lasso.
Elle est surtout utilisé pour :
les calculs de l'uretère iliaque
les calculs de l'uretère pelvien
les calculs de consistances très durs ( cystine, acide urique )
la volonté du patient d'être débarassé de son calculs en une seule fois ( en cas d'impératif professionnel par exemple )
5- La chirurgie à ciel ouvert
La chirurgie à ciel ouvert est indiqué en cas d'anomalie anatomique lithogène ( syndrome de la jonction pyelo-urétérale, traitement d'un obstacle cervico-prostatique ), d'un calcul supérieurà 5 mm ( dont l'élimination naturelle est improbable ), d'un calcul obstructif, d'un échec d'un traitement médical seul ou d'un calcul accompagné d'une infection urinaire.
Elle peut concerné un calcul du bassinet ( pyélotomie, pyelolithotomie ), des calculs caliciel ( néphrotomie ), des calculs de l'uretère ( urétérotomie ou urétérolithotomie ).
6- Drainage des urines en urgences
Le drainage des urines en urgences se fait par pose d'une sonde urétérale ou par néphrostomie percutanée.
Elle concerne les coliques néphrétiques hyperalgiques ou anuriques et les coliques néphrétiques fébriles ( pyélonéphrique aigue lithiasique ).
IV- Préventions des récidives Les conseils diététiques vont varié selon la nature de la lithiase.
1- Les lithiase oxalo-calciques
Le patient doit
favorisé :
- une bonne hydratation > 2 L / 24h avec des eaux pauvres en calcium ( Evian*, Volvic* ... )
- les sucres lents
Le patient devra
limiter sa consommation de jus de fruits et de thé, de chocolat, de sel et de vitamine C.
Les aliments
déconseillés sont :
- les bettraves
- les asperges
- la rhubarbe
- l'oseille
- les épinards
- les fraises
- le coca
- le café
- la cervelle
2- Les lithiase acide-urique
Le patient devra
favorisé :
- son hydratation environ 2L / j
- les eaux riche en bicarbonate de Na ( pour alcaliniser les urines )
Les aliments à
déconseillés sont :
- la bière
- le porc
- la sardine
- les abats
- le saumon
- le chevreuil
- les anchois