Introduction
C'est une hystérectomie abdominale, intervention faite pour la sécurité de la maman et du bébé.
Lorsque l'accouchement par voie naturelle n'est pas possible.
Le taux de césarienne est de 16 % par an.
Augmentation depuis une vingtaine d'années, le nombre de grossesses à risque augmente, avec augmentation
de l'âge des mamans.
Définition
Intervention chirurgicale qui permet de retirer rapidement le foetus après ouverture de l'utérus,
quand on doit éviter un accouchement par voie basse.
Indications
Programmés ou en urgence :
➢ Quand la tête du bébé est trop large par rapport au bassin de la maman.
➢ Bassin insuffisant, bébé trop gros.
➢ Mauvaise présentation du bébé : par le côté, par le siège, par le front.
➢ Bébé prématuré avec un poids trop faible, pour ne pas fatiguer le bébé.
➢ Le col ne se dilate pas suffisamment.
➢ Femme qui a des fibromes ou un kyste ovarien ou un placenta praévia.
➢ En cas de souffrance foetale.
➢ De naissances multiples.
➢ Mère malade, fatigué, diabétique, problèmes cardiaques.
➢ En cas d'incompatibilité de rhésus.
Anesthésie
➢ Anesthésie générale : de moins en moins utiliser, réservé aux césariennes qui doivent se faire en
urgence et quand il y a une contradiction à une anesthésie autre.
➢ Loco-régional :
✔ Péridurale : sensitif et motrice.
✔ Rachis anesthésie : paraplégie.
Cela permet à la maman de rester éveillée pour voir la naissance.
Chirurgie
Au bloc opératoire elle n'est pas longue (de un quart d'heure à une heure), le père n'est pas accepté
dans tous les blocs. Incision de la paroi abdominale et de l'utérus, soit en médiane (fait en urgence,
en vertical utilisé pour les femmes fortes ou pour extraire rapidement le bébé), ou en plannenstiel
(incision transversale juste au dessus du pubis en bas des poils, l'utérus est ouvert en bas près du
col, car cela cicatrise bien). Après l'écoulement du liquide amniotique, on enlève le bébé, puis on
retire le placenta. La cicatrice est recousue avec du fil résorbable ou des agrafes ôtée cinq à six jours
après. En général pour cette intervention ont pose une sonde urinaire pour que la vessie soit bien
vide. La maman va ensuite en service de soins post intervention avec son bébé et le papa. La durée
d'hospitalisation est de six à sept jours.
Conséquences lointaines
➢ Cicatrice de l'utérus, donc moins solide, dont il est conseillé à la maman de n'avoir que de deux
à trois grossesses.
➢ Une première césarienne ne veut pas forcément dire une césarienne pour la prochaine grossesse,
la maman peut accoucher par voie naturelle (avec une grande chance d'utilisation des forceps).
➢ Attendre un an entre deux accouchements après une césarienne.
Soins infirmiers
Risque de la césarienne : liée à la chirurgie et à l'anesthésie.
Risque hémorragique : due à la chirurgie ou à l'accouchement, surveillance de l'involution utérine,
avec le saignement par voix basse (normal jusqu'à trois semaines) surveiller l'abondance.
Risque d'hématome par rapport à la cicatrice (pose de redon). Surveillance : du pouls, de la tension artérielle,
du faciès, des extrémités, des lochies, de la cicatrice, de la numération (anémie), bilan de coagulation.
Traitement de l'anémie avec du Tardiferon® (selle noire et dur, avec parfois constipation).
Douleur : intervention douloureuse de par l'intervention elle-même, mais aussi due à l'accouchement
(contraction), à l'incision, à la pose d'écarteur, et aux gaz intestinaux. Traitements antalgiques
pendant 24 à 48 heures, antalgiques puissants.
Évaluation de la douleur et suivre les prescriptions (Profalgan®, Morphinique ou dérivés).
Douleur au niveau de la cicatrice, parfois mettre des vessies de glace sur prescription.
La montée laiteuse est douloureuse, donc la surveiller.
Autres risquesliés à l'anesthésie :
➢ Anesthésie générale : au réveil surveillance de la conscience, des constantes, de la saturation.
➢ Péridurale : cathéter enlevé une à deux heures après l'intervention et la sensibilité et revient progressivement
une heure trente à deux heures après la dernière injection, repos au lit strict tant
que la sensibilité n'est pas revenue. Complication neurologique avec sensation de fourmillement
dans les jambes qui durent de quelques jours à quelques semaines. Risque de paraplégie si hématome
au point d'injection. Perforation de la dure mère avec fuite du liquide céphalo-rachidien
avec nausées et vomissements.
Risques infectieux : liés à l'intervention, à l'accouchement, à l'anesthésie donc risque multiplier par
trois. Surveillance de la température, frissons, numération et VS.
➢ Endomètrite : les lochies (odeurs, couleurs, abondance, aspect).
➢ Rupture de la membrane de la poche des eaux et toucher vaginal donc propagation de la flore,
effectuée petite toilette soigneuse, risque de petit fébricule.
➢ Liés à la péridurale, à la perfusion, à la plaie (abcès de parois, odeur, couleurs, si la plaie saigne
en faisant le pansement une fois par jour). La maman peut prendre des douches mais évitez les
bains.
➢ Liée à la sonde urinaire (enlevé en postopératoire), donc surveillance des urines et de la reprise
de la miction (pendant six à douze heures il peut y avoir un blocage), inciter à boire pour la reprise
de la diurèse.
➢ Couverture antibiotique en postopératoire, sauf si la maman allaite.
Troubles du transit : due à l'incision, ouverture du péritoine et anesthésie. Reprise du transit en 48 à
72 heures reprise des gazes, pas de ballonnements, possibilité de passer un traitement par la voie
périphérique. Alimentation progressive en 24 heures, inciter la maman à se lever rapidement, faire
des massages abdominaux.
Risque thrombo-embolique : levé précoce dans les 12 heures avec surveillance du premier lever :
pouls, tension artérielle, coloration. Suivi des signes de thrombose veineuse profonde, traitement
anticoagulant souvent prescrit.
Fatigue : liés à l'anesthésie, à l'intervention, à la grossesse, à l'accouchement. Proposé de l'aide à la
maman, pour le lever, la toilette, aux gestes du quotidien et aux soins du bébé devant elle et avec
elle. Risques de perturbations du lien mère enfant. Surtout avec un accouchement sous anesthésie
générale, car la maman n'a pas vu naître son bébé. Lui proposer plus régulièrement de prendre son
bébé dans les bras, sentiment de culpabilité de n'avoir pu participer à l'accouchement.
Ven 31 Aoû 2018 - 7:43 par jev.asso
